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À La Pleine Lune
on écoute de la poésie…
Ma foi, ma vie
c’est ça: chercher de la poésie
à la belle étoile.
T’a une copine ?
No, ma belle c’est elle.
Qui ? La Poésie.
Et t’a pas d’enfants ?
Le premier sera
mon premier roman.
J’écris pour pas crier
ma solitude
dans ce monde,
une solitude globalisée
où retrouver quelque indigene
qui ne se gene pas
à m’indiquer du doigt
que je ne suis pas seul ;
au pire, juste quelqu’un
en voie d’extinction,
mais d’autres solutions
je ne les voit pas.
Je veux bien me dépenser
dans cette manque de pensée
circoncise dans le monde entier.
De la liberté
reste juste le décor
ou une rue, une route
mais haute vélocité.
Mais la liberté n’est pas vite,
elle insiste, jusque
elle creuse un trou
dans ce mur de grise médiocrité :
pas de haute vélocité.
Dans ce monde ma rime trace blanche
la trace qui me reste, pour pas me perdre
dans ce monde sans rimes.
Ils essaient de la taire
la Terre, de la tuer.
Mais alors pourquoi tu écris encore ?
Car sur les arbres morts
les oiseaux continuent à chanter !
L’évolution du rêve, n’est pas la révolution
mais l’évolution, tout simplement
comme il le dit une main dans la poche
ou seul le pouce peut bouger,
tel un italien qui écrit en prison :
À la belle étoile.
*Montpellier @La Pleine Lune, 03 2019
*IMAGE: Photo Andrea Giramundo, Trapani