Un groupe d’indigènes
passe, pour des touristes
au restaurant.
La danse des indios
résonne dans la tête
du vacancier, ivre,
inconscient de la Culture
qui lui arrive aux oreilles,
il ressent seulement l’alcool
dans sa gorge.
Tohu-bohu:
quelle peur et quel respect,
ces mêmes tambours
auraient provoqués
le temps qui fut.
Avec d’un âne la peau
et de la chambre un pot,
ces Hommes
bien plus évolués
de notre meute, vilains
par l’oubli.
Pour leur lien avec la nature,
avec les animaux,
et avec eux-mêmes.
Avec la Mort.
Leurs coutumes davantage que nous
accoutumés à une vie d’avantage
à notre confort,
aux drogues de la vie moderne.
Se figurer un globe
sans lumières éclatantes
sans tourisme et sans clientes.
La lune et les êtres vivants.
La Vie.
La scène se termine:
les tambours finissent par se calmer
et ils récupèrent les monnaies,
reprennent les doigts à bouger
sur la table.
S’en vont les Artistes
et reste le Progrès
assis à consommer.
*Andrea Giramundo, Tulum 2012
*Écrire permet d’oublier la meute. Charles de Gaulle
*Une sottise ou une infamie, en se renforçant d’une autre, peut devenir respectable. Collez la peau d’un âne sur un pot de chambre, et vous en faites un tambour. Gustave Flaubert