Auparavant, ça m’est jamais arrivée
revant, ce rêve que personne n’a rêvé,
de revenir à moi en sachant tout ça,
duquel maintenant il me reste juste le souvenir,
sans lequel je ne veux plus vivre
et son essence dans la tête me rend ivre.
J’ai été sur une île
au milieu de l‘océan
il n’y avait pas de smartphone
à vrai dire, il y avait pas du tout de “phone”.
Mais il y avait un grand soleil
qui n’était pas trop chaud
nulle part je n’ai trouvée une vue pareille
ca donnait envie de se réveiller tôt,
pour la regarder.
Il y avait pas grand chose à faire,
mais le bruit de cette beauté
m’obligeais à me taire.
Se reveiller, pêcher, manger
il n’y avait pas de vin, mais du rhum
que des palmes et pas de dômes,
faire l’amour ou lire
et puis, s’endormir.
La vie se répetait toujours
de la même façon, si normal
éloignée de toute normalité.
Le coeur et les pieds
par le sable réchauffés
même la nuit, en se plongeant
dans des flaques de Lune.
Une île où tu n’as pas besoin de thunes
Peut-être je l’ai juste revé;
ou peut-être il existe pour de vrai
et Dieu même la crée
ou peut-être c’est juste une Utopie
pareille que l’Anarchie.
Mais je veux croire qu’elle existe
sinon Je serais trop triste
partout je la chercherais
et si je la trouvais
à personne je le dirai:
Je la garderai toute pour moi
serait mon île quoi.
*Andrea Giramundo, San Blas 2015
Foto: Giovanni Corbellini