Trônant sur le tronc d’arbre
un lézard se réchauffe au soleil.
Des branches
voisines et lointaines
c’est tout un Orphéon,
qui se révèle
dans le miroir du lac.
On s’y interroge devant,
aux feuilles poussées par le vent,
où courir ainsi pressés,
seront-elles en retard?
Pour l’arrivée de la primaVera
marron; vert et bleu
et blanches, les nuages espiègles
qui se chahutent dans la cour céleste,
dans cet équilibre surnaturel.
De la Nature où
au solitaire, à l’homme
est permis de photographier
– parole parole parole –
le paysage de ce conte de fées,
raconté par La Fontaine.
Maintenant aussi, les truites fainéantes
se montrent à la fenêtre indécise.
Déjeuneront-elles ou pas?
Et vent vent, vent encore
que tout refoule ailleurs
chaque pensée laide
de ce ciel magnifique,
pendant que le soleil nous regarde tous badiner,
vieille nounou séculaire
qui réchauffe, avec son sourire
rassure et protège.
Les angoisses humaines
dans la Montagne noire
on les aperçoit à peine,
sur le fond.
*25 Marzo 2019 – Bassin di Lampy (Montagne noire)